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Zone de confort

Depuis que je me suis mis en marche, je n’ai qu’une boussole : l’inconfort. Physique et mental, je cherche la contrariété, tout ce qui peut faire l’objet d’un examen et d’un exercice. Je ne suis pas masochiste mais alors pourquoi s’infliger ça ? Parce que c’est la seule voie du progrès. Parce que je ne renonce pas à vaincre mes défauts et à devenir une meilleur personne.
Comme un arbre malade ne produit que des fruits malades, le système dans lequel nous vivons est une pomme pourrie.
Pourquoi devenir une meilleure personne ? C’est dans cette question où réside l’échec de la tentative. Quand on sort de sa zone de confort pour se confronter à soi-même et se corriger. On le fait toujours dans l’espoir d’un bénéfice, pour aller mieux. Être meilleur avec ses amis, sa famille, ses collègues. Pour essayer de vivre plus harmonieusement en société. Alors on mène le combat vaillamment, on obtient quelques résultats parfois et on y retourne, mais chassez le naturel…
Le problème c’est qu’on y retourne. Où est l’harmonie dans ce monde ? Dans nos sociétés ? Chercher à vivre apaisé au milieu du chaos et de la guerre de tous contre tous est un combat perdu d’avance. C’est une illusion vendu par des gourous du développement personnel.

Comme un arbre malade ne produit que des fruits malades, le système dans lequel nous vivons est une pomme pourrie. Au mieux nous pouvons être des malades fonctionnels. Au prix d’une souffrance inacceptable. Le combat ne doit pas avoir d’autre but terrestre que le combat lui-même. Ce n’est pas une recette. C’est un mode de vie. Aller vers ce qu’on a spontanément envie de fuir doit devenir un reflex. Partir quand on veut rester, rester quand on veut partir.
Ce n’est pas le secret du bonheur. C’est la fin de cette quête absurde.
Le combat, c’est sortir de sa zone de confort. La victoire, c’est aimer l’inconfort. Ce qui implique de développer un mépris sincère pour toute forme de confort. Au bout de ce chemin, il y a la fin de la peur et du jugement. L’arrêt de la roue de hamster. Cette vie où l’on passe la moitié de son temps à espérer que ça aille mieux et l’autre moitié à redouter que ça se dégrade à nouveau. Il y a une autre façon de vivre possible. Une vie où les évènements ne sont ni bons ni mauvais. Un monde où une bonne nouvelle nous laisse aussi froid qu’une mauvaise. Ce n’est pas le secret du bonheur. C’est la fin de cette quête absurde.