Sculptures nomades & pèlerinage de sens

Un Rayon de Soleil dans la Vie d’un Vagabond


Une Rencontre Inattendue



Après une semaine de vagabondage particulièrement éprouvante, portant mon matériel de sculpture et mes livres à bout de bras, en plus de mon sac habituel sur le dos, le rayon de soleil tant attendu est enfin arrivé.

À un arrêt de bus, j’ai rencontré une jeune femme qui avait lu ce blog. En apprenant que ma charrette à bras était cassée, elle m’a généreusement offert la sienne. Mais ce n’est pas tout : elle m’a également invité à déjeuner. La veille, nous avions discuté de fromage, et je lui avais confié que mon préféré était le roquefort, ce roi des fromages. Quelle émotion en découvrant qu’elle en avait acheté spécialement pour clore notre repas ! Toute cette gentillesse, c’était comme si je pouvais toucher l’amour de Dieu.

L’après-midi, nous avons rejoint ses amis pour une session de jeux de société. Une journée extraordinaire pour un vagabond, emplie de chaleur humaine et de moments simples, mais précieux.



Une Soirée Chaleureuse



Lorsque la soirée est arrivée, il était trop tard pour rejoindre le centre d’hébergement, qui ferme à 20h. De toute façon, il était hors de question d’interrompre ces instants de partage pour courir vers cette « vallée des larmes ». J’y retournerai bien assez tôt.



Avec une générosité infinie, elle m’a invité à dîner et à passer la nuit chez elle. Installé dans son cocon douillet, nous avons regardé une comédie sur Netflix, un moment de camaraderie sincère et réconfortant. Je n’arrêtais pas de la remercier, et de remercier Dieu, évidemment. Avant de dormir, j’ai partagé avec elle ma prière du soir, et je me suis endormi le cœur léger. Il semblerait que j’aie une nouvelle amie à Poitiers.



Retour à la Réalité, Mais avec Gratitude



Le lendemain, je suis retourné à ma vie de nomade, le cœur rempli de gratitude pour cette précieuse respiration. À midi, une association distribuait un couscous aux sans-abris. Moi qui n’en raffole pas d’habitude, celui-ci était délicieux.

L’après-midi, j’ai installé mon étal dans la rue pour vendre mes bijoux. Une bague s’est vendue pour 6 €, et j’ai reçu 6 € supplémentaires en faisant la manche. Avec cet argent, j’espère pouvoir acheter une recharge de gaz et quelques poireaux. Les féculents et les sandwichs sont nourrissants, mais mon microbiote réclame plus de diversité, et je sens que cela affecte mon humeur.



J’envisage aussi d’explorer un atelier associatif où je pourrais travailler et emprunter des outils. Une lueur d’espoir brille toujours, surtout dans la vie d’un vagabond.