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Psaume de l’Ermite Sous les Étoiles

Béni sois-Tu, Seigneur,
Toi qui dresses pour moi la nuit comme un manteau,
et les étoiles comme des veilleuses dans le silence.
J’ai dormi au pied de l’ermitage,
et le sommeil m’a visité, doux et juste,
car mon cœur était en paix.
Tu as veillé sur moi comme sur l’oiseau du ciel,
Tu m’as abrité sous l’arche du firmament,
et nul mal ne s’est approché de ma tente invisible.
Au matin, la lumière a glissé sur les oliviers,
et l’un d’eux m’a tendu une branche,
comme une main fraternelle.
Je l’ai taillée en bague,
signe de Ton alliance dans la simplicité.
Tu m’as enseigné la douceur :
« Heureux les doux, car ils hériteront la terre. »
Et la terre m’a donné un signe.
Deux pèlerins sont venus par les sentiers de pierre.
Leurs pas résonnaient comme une prière.
Ils ont vu ce que mes mains avaient façonné
du bois ancien d’une vigne oubliée.
Ils ont pris mes boucles d’oreilles,
et leurs regards ont dit merci.
Par ce peu, Tu m’as comblé :
du pain, de l’eau claire,
et la joie de me laver dans la source.
J’ai travaillé une heure, et cela a suffi.
« Regardez les oiseaux du ciel… »
Et je les ai regardés,
danser dans le vent qui joue dans Tes jardins.
Le ciel était bleu, vaste comme Ta miséricorde.
La lumière caressait les collines,
et chaque chose parlait de Toi.
Tu es visible, Seigneur,
dans la pierre tiède et l’arbre penché,
dans la graine qui germe et le nuage qui passe.
Tu es là, discret comme le sel,
ardent comme la lumière :
« Vous êtes la lumière du monde. »
Mon âme s’est faite pauvre pour mieux Te recevoir.
Je n’ai rien, et j’ai tout.
Je suis vêtu de silence, et couronné de vent.
Mes pas ne cherchent plus la gloire,
mais Ta Présence dans les petits riens.
Tu m’as dit :
« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. »
Et je T’ai vu,
non pas avec les yeux de chair,
mais avec l’œil du cœur éveillé.
Chaque instant devient offrande,
chaque souffle, une louange.
Ma vie est un autel dressé entre ciel et poussière.
Si demain vient dans la pauvreté,
je m’en remettrai encore à Ta Parole :
« Heureux ceux qui ont faim et soif de justice,
car ils seront rassasiés. »
Ce soir encore, je dormirai sous Ton ciel.
Et s’il n’est d’autre toit que Tes étoiles,
je m’y allongerai en paix.
Car Tu es là.
Et cela suffit.
Amen.



