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Lueur d’espoir sous la pluie

Une rencontre inattendue
Elle portait sur son visage la douceur et la vérité des enfants. Un éclat de bienveillance qui contrastait avec la grisaille ambiante. Il en fallait du courage pour s’approcher d’un vagabond en train de plier sa tente sous une pluie battante. Pourtant, elle l’a fait.
Exaspéré, j’ai laissé échapper un très inélégant : « Fait chier ! » Un cri du cœur, un ras-le-bol général face à cette pluie incessante, compagne d’une nuit d’errance, marquée par la violence et l’injustice. Une nuit aussi laide que cette jeune femme était belle.
Je l’ai vue sourire, non pas moqueuse, mais compatissante. Une indulgence douce pour mon impatience un brin vulgaire. Pour me justifier, j’ai désigné la pluie comme seule responsable de mon agacement. Elle, sans hésitation, m’a proposé de m’aider à plier ma tente.
La douceur comme remède au désespoir
Sa gentillesse a instantanément effacé le désespoir qui m’étreignait depuis le matin. Alors, j’ai parlé. J’ai raconté l’agression du gardien d’immeuble pendant mon sommeil, la police qui refuse d’enregistrer ma plainte, qui me chasse lorsque je tente de m’abriter sous le porche du commissariat.
Elle m’a écouté. Et son écoute a eu l’effet d’une pommade magique sur mes brûlures invisibles.
Nous avons discuté. De ses études, de son stage dans un centre social. Elle parlait, et pendant un instant, la pluie semblait cesser, les injustices disparaître.

Au même moment, j’ai reçu un virement de 50 € d’un ami. Un simple coup de pouce du destin, comme si la vie elle-même, à travers ce petit ange, voulait me dire que tout n’était pas perdu.
Je n’arrivais pas à la quitter. Tant qu’elle me parlait, il ne pleuvait plus. Les méchants cessaient d’exister. Encore un peu de cette pommade contre la douleur, juste un peu avant qu’elle ne parte.
Que Dieu me pardonne d’avoir été si triste cette nuit. Merci à ma très Sainte Mère d’avoir mis cet ange sur mon chemin.
Jésus, Marie, je vous aime. Sauvez les âmes.
Frères, puisque tant d’autres se vantent à la manière humaine ; eh bien, je vais, moi aussi, me vanter. Si certains ont de l’audace – je parle dans un accès de folie –, j’ai de l’audace, moi aussi. Ils sont hébreux ? Moi aussi. Ils sont israélites ? Moi aussi. Ils sont de la descendance d’Abraham ? Moi aussi. Ils sont ministres du Christ ? Eh bien – je vais dire une folie – moi, je le suis davantage : dans les fatigues, bien plus ; dans les prisons, bien plus ; sous les coups, largement plus ; en danger de mort, très souvent. Cinq fois, j’ai reçu des Juifs les trente-neuf coups de fouet ; trois fois, j’ai subi la bastonnade ; une fois, j’ai été lapidé ; trois fois, j’ai fait naufrage et je suis resté vingt-quatre heures perdu en pleine mer. Souvent à pied sur les routes, avec les dangers des fleuves, les dangers des bandits, les dangers venant de mes frères de race, les dangers venant des païens, les dangers de la ville, les dangers du désert, les dangers de la mer, les dangers des faux frères. J’ai connu la fatigue et la peine, souvent le manque de sommeil, la faim et la soif, souvent le manque de nourriture, le froid et le manque de vêtements, sans compter tout le reste : ma préoccupation quotidienne, le souci de toutes les Églises. Qui donc faiblit, sans que je partage sa faiblesse ? Qui vient à tomber, sans que cela me brûle ? S’il faut se vanter, je me vanterai de ce qui fait ma faiblesse.
Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (11, 18.21b-30)