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La vraie liberté que seul Dieu donne.

Je suis à l’arrêt, à Poitiers en attendant mon baptême. Je côtoie mes hôtes évidemment, le prêtre de la paroisse et brièvement quelques fidèles de la chapelle. L’idée de socialiser ne m’est pas insupportable. Seulement je ne joue plus à ce monde et ça limite beaucoup les sujets de conversation. Mon intérêt pour ce qui n’est pas de Dieu est quasiment nul.
Aimer, donner, consoler, sans rien attendre des hommes.
Avant de se révéler à moi notre Seigneur m’a comblé de tous les petits triomphes terrestres. Il m’a fait la grâce d’épuiser avec méthode et application toutes les vanités de ce monde. Cela a été facile de partir, je n’ai renoncé a rien. Toutes mes réussites étaient vides. On ne renonce pas au vide.
Je suis dans Le Combat, la mère de toutes les guerre : me vaincre. J’abandonne cette fiction qu’on appelle “le monde” et cette autre fiction que j’ai longtemps appelé “moi”. Une somme de désirs, de blessures et d’orgueils que j’allais cogner contre les murs en attendant la tombe. Comme quand je sculpte le bois et que je retire de la pièce ce qui n’est pas la création. Je me sculpte moi-même en retirant ce qui n’est pas à Dieu.
Ouvrir son cœur à La Vérité et marcher dès aujourd’hui en son Royaume.
Un travail lent, fastidieux et douloureux. Rien ne mérite plus les efforts d’un homme. La perfection n’est pas de ce monde dit-on ? Soit, j’irai la chercher ailleurs. Mon regard se tourne vers l’intérieur. Détourné des évènements et du ridicule des affaires du monde, je suis toujours un marcheur, en mouvement, dans le combat. Il est moins grave de commettre des erreurs, de manquer sa cible que de ne pas s’en apercevoir. De renoncer pour finir par s’en moquer.
Que reste-t-il ? La prière de Saint François : Aimer, donner, consoler, sans rien attendre des hommes. La vraie liberté que seul Dieu donne. Ouvrir son cœur à la vérité et marcher dès aujourd’hui en son Royaume.