Sculptures nomades & pèlerinage de sens

Faire la Manche pour Travailler : Un Exercice de Foi et de Résilience.



Après avoir rédigé cette note, je me préparerai à aller faire la manche devant le centre commercial Auchan. Mon objectif est de collecter suffisamment d’argent pour acheter des forets à billes et du papier de verre afin de me remettre au travail.


Une épreuve physique et spirituelle



Faire la manche pour pouvoir travailler… Quelle grâce ! C’est aussi un véritable exercice, à la fois physique et mental. La tentation est grande de se décourager, de penser : « C’est trop dur. » La tentation d’émettre un jugement sur les événements, de perdre confiance en Dieu. Si aujourd’hui je ne rends pas grâce à Dieu, si je me laisse envahir par la tristesse et l’amertume, que se passera-t-il à l’heure du succès ? J’exulterai, je serai revanchard et je me draperai dans des mérites usurpés.

Accepter et avancer

Car tout appartient à Dieu, et en conséquence, tout est parfait. Qui suis-je pour juger les événements comme bons ou mauvais ? Chaque instant, chaque épreuve, chaque moment de grâce fait partie d’un plan plus grand.

Accepter cette réalité, c’est avancer avec sérénité et confiance.

Oui il y aura exercice quand je serai humilié comme un fainéant qui préfère faire la manche plutôt que travailler. Je me sentirai injustement jugé et méprisé. J’aurais alors l’occasion d’aimer comme notre Seigneur nous demande d’aimer pour l’amour de lui. Au moment où viendra la tristesse, ce ne sera que de leur détresse. Ces histoires qu’on s’invente pour oublier qu’on est mort de trouille de cette vie qui n’a aucun sens sans Dieu. Une vie d’échéances et de prélèvements automatiques. Une façon d’être au monde où l’on communique par accessoires interposés. Ici même, j’en vends de ces accessoires, parce qu’il faut bien vivre dit-on. Nul n’ignore la médiocrité de cette idée de la vie. Que reste-t-il ? S’enfoncer plus loin dans le confort au prix du mensonge, de l’absence de Dieu, de la solitude des solitudes.

Et quand le froid viendra me mordre, se révèlera une porte jusque-là invisible. Le refuge que j’ai espéré toute ma vie. J’offrirai alors toutes mes souffrances à mon Dieu d’amour. Je pourrais poser ma tête sous son aile et me reposer dans la douce chaleur de la vérité : je viens de toi, je vais à toi, je suis à toi.

Psaume 91

Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut Repose à l’ombre du Tout Puissant.

2 Je dis à l’Eternel: Mon refuge et ma forteresse, Mon Dieu en qui je me confie!

3 Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur, De la peste et de ses ravages.

4 Il te couvrira de ses plumes, Et tu trouveras un refuge sous ses ailes; Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse.

5 Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, Ni la flèche qui vole de jour,

6 Ni la peste qui marche dans les ténèbres, Ni la contagion qui frappe en plein midi.

7 Que mille tombent à ton côté, Et dix mille à ta droite, Tu ne seras pas atteint;

8 De tes yeux seulement tu regarderas, Et tu verras la rétribution des méchants.

9 Car tu es mon refuge, ô Eternel! Tu fais du Très-Haut ta retraite.

10 Aucun malheur ne t’arrivera, Aucun fléau n’approchera de ta tente.

11 Car il ordonnera à ses anges De te garder dans toutes tes voies;

12 Ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre.

13 Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, Tu fouleras le lionceau et le dragon.

14 Puisqu’il m’aime, je le délivrerai; Je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom.

15 Il m’invoquera, et je lui répondrai; Je serai avec lui dans la détresse, Je le délivrerai et je le glorifierai.

16 Je le rassasierai de longs jours, Et je lui ferai voir mon salut.