Redevenir nomade

Je prie qu’il plaise à Dieu que mon destin soit de marcher jusqu’à mon dernier souffle. Les 9 mois où j’ai marché sur les chemins de Compostelle m’ont fait naître à moi-même. Dans le mouvement est ma joie. Redevenir nomade c’est se réconcilier avec sa nature profonde, avec sa vérité d’être humain. Les arbres ont des racines, les humains ont des pieds.

La joie de se sentir intensément chez soi à chaque fois qu’un de ses pieds touche le sol. Vivre, manger, dormir et rire dans le plus beau et le plus grand palais du monde. La maison que Dieu a construit pour les hommes. Je travaille dur sur mes sculpture, à me perfectionner, à rester en forme en attendant ce jour béni où je reprendrais la route pour toujours.

La sédentarité est un poison lent, la ville est le cathéter par lequel il pénètre notre organisme.

Aujourd’hui je dois être patient et réapprendre ce qui était une évidence pendant des milliers d’années. Cultiver de véritables compétences, vous savez, celles qui s’expriment avec les mains et qui font une véritable différence quand il n’y a pas d’électricité. La sédentarité est un poison lent, la ville est le cathéter par lequel il pénètre notre organisme.

Redevenir nomade, c’est marcher avec Dieu en son royaume. C’est posséder la terre entière en renonçant à tout. C’est l’aventure pour mode de vie.